mercredi 31 janvier 2007

David – 23 janvier

6 h : lever. Aujourd’hui, nous partons explorer le parque nacional del volcan Baru. Nous passons prendre J-F chez Emmanuelle.
La route dure 2 h jusqu’au sendero de los quetzales à Cerro Punta. Les quetzals sont des oiseaux à la croisée des perroquets, des aras et des perruches.
Le sentier commence par une montée plutôt ardue. Déjà, l’effort se fait sentir. Nous sommes à 1400 m d’altitude et le cœur bat très vite ! Nous croisons un groupe de retraités américains. Le sentier se rétrécit ensuite. Nous quittons la route principale avec les habitations et les champs cultivés pour pénétrer dans la forêt. Le chemin est abrupt et la terre glissante. Le temps est très humide et la température est beaucoup plus basse qu’à David. D’ailleurs, nous avons commencé le chemin en pull ! L’effort est immense pour moi. Je m’arrête souvent pour reprendre ma respiration. Puis nous arrivons à l’entrée officielle du parque nacional. Nous nous acquittons de la taxe d’entrée qui sert à l’entretien du parc. Puis, nous continuons notre montée. À notre droite, le volcan Baru. Pour y aller, il faut 6 h de marche !

Le sentier des quetzals s’enfonce plus dans la forêt. C’est splendide ! Toutes les espèces d’arbres sont mélangées : palmier, sapin, pin et fougères géantes. Nous montons jusqu’à 2500 m d’altitude. Nous déjeunons sur le « balcon » du miradores. La vue est splendide sur la vallée.




Après s’être repus, nous repartons vers Boquete. À partir de ce moment, ça ne fait plus que descendre. Nous croisons plusieurs rios. Je tombe dans la boue et enfin nous arrivons de l’autre côté du parc. En tout : 18 kms et 6 h de rando !!!! Mais, ce n’est pas fini, il reste encore 3 kms de marche jusqu’à l’arrêt de bus qui nous emmènera à Boquete !







La route est en pente et les genoux assurent. Nous croisons une famille indienne habillée en costumes traditionnels. Nous les prenons en photo « discrètement ».
Plus bas, nous croisons un 4x4 qui accepte de nous emmener a Boquete. Nous montons à l’arrière de la bétaillère. C’est génial ! La nature prend un autre aspect vu de là-haut. Le hombre nous dépose au centre de Boquete.


Nous nous dirigeons ensuite vers le coffee shop ; il paraît que le café y est délicieux. Après avoir avalé un moccacino, nous allons visité un jardin privé : mi jadin es tu jadin. Le paysage du jardin est très classique. Les fleurs sont abondantes. Il bruine. Dans le ciel se dessinent deux arcs-en-ciel.


Nous rentrons. 1 heure de bus jusqu’à David. Emmanuelle nous récupère et nous emmène au resto. Nous commandons des rellenos : des patacones garnies de poulet ou de porc.


Il est 22 h, nous partons dormir. Demain lever 3 h.

David-Bocas del Toro – Mercredi 24 janvier

Lever 3 h 30 du matin pour prendre le bus de 4 h direction Bocas del Toro (en haut à gauche sur la carte du Panama). Mercedes (la cousine de Bladi chez qui nous logeons) nous accompagne. Elle se lève donc en même temps que nous et prépare le desayuno. Friture de beignet de poulet et de tortillas ! L’odeur d’huile est un peu dure aux narines !

Au terminal de bus, nous retrouvons Emilie. Elle ne s’est pas couchée de la nuit ! Elles ont été faire la fête avec Manou, histoire d’enterrer sa vie de jeune fille. Jouer au billard dans un bar rempli d’hommes qui mataient les p’tites blanches.
Le voyage en bus est dur. Nous essayons de dormir mais nous ne sommes pas suffisamment bien installés. Et puis, la spécialité au Panama, c’est de mettre la radio à fond pour honorer les personnes qui sont dans votre véhicule. Il y a 4 heures de voyage. Au bout de 3 h, une pause de 15 min nous est accordée dans un restaurant sur le bord de la route. Nous en profitons pour déjeuner. Puis, on repart vers Bocas.
Plus on approche et plus le paysage change. Les maisons sont montées sur pilotis. La végétation n’est plus la même.

Enfin, voici Almirante. Nous allons devoir trouver une embarcation pour nous rendre à Bocas. Le taxi nous emmène jusqu’au « taxi maritime ». 3 dollars plus tard nous voici dans le bateau. La traversée dure 25 min. Le paysage est magnifique. Nous passons d’abord dans un village sur pilotis avant d’accélerer direction la grande mer. J’aperçois quelques poissons qui sautent hors de l’eau.



Arrivés à Bocas, nous allons retrouver une amie de Bladi qui nous indique les meilleurs endroits à visiter sur l’île. Nous prenons le bus pour nous rendre à l’autre bout de l’île. Là, nous trouvons enfin les plages des mers Caraïbes dignes d’une carte postale ! L’eau est chaude et claire. Les hommes jouent avec les noix de coco tombées des palmiers qui environnent la plage. Ils tentent d’en ouvrir une mais cela s’avère plus difficile qu’il ne le pensaient. Ils la jettent violemment contre des troncs solides mais rien ne se passe. Pendant ce temps, Mercedes a commencé à percer une noix avec un stylo Bic !

Déjà, nous devons repartir. Le bus est à 13 h et il est 12 h 45 ! Nous remballons nos affaires vite fait et courrons vers « l’arrêt » de bus. Nous l’attrapons de justesse au moment où il faisait demi-tour pour repartir…Dans nos mains, les noix de coco. Nous finissons de les ouvrir et de les manger dans le bus. Mercedes a pris une jeune noix de coco. Elle demande à Guillaume de percer la noix pour boire l’eau. Le liquide lui « explose » à la figure. Le lait fermenté réagit comme un soda secoué. Mercedes rigole.

Revenus dans la ville de Bocas, nous prenons un bateau qui nous emmène dans une île en face. L’endroit est bardé de grandes villas remplies de gringos. Nous faisons amis-amis avec un chien qui décide de nous suivre quand nous partons faire le tour de l’île. Nous reprenons le bateau vers Bocas. Le chien saute dans le taxi mais nous le sortons immédiatement de l’embarcation.


Nous rentrons nous doucher à l’hôtel Heike où nous avions déposé nos affaires un plus tôt. Puis nous sortons dîner, un ceviche de pulpo pour moi. En revenant du resto, nous nous arrêtons sur la place de la ville écouter la fanfare de l’école de Bocas.

La nuit va être courte, nous devons nous lever tôt pour rejoindre David car, demain c’est le mariage d’Emanuelle !

David – Jeudi 25 janvier

Lever 6 h. Guillaume et Noémie n’avaient pas entendu le réveil. Nous reprenons le bateau qui nous emmène à Almirante où nous arrivons tout juste pour prendre le bus de David. Pas facile de dormir. Une dame monte avec une poule et ses poussins vivants enfermés dans un carton.

Il est 12 h. Nous rentrons chez Mercedes et Ariel après avoir déjeuné au terminal de bus. Une petite sieste et déjà il faut se préparer. Nous fonçons chez Bladi y Manou. La future mariée est en panique. Tout juste coiffée mais pas épilée, maquillée et lavée ! Elle nous envoie veiller aux derniers préparatifs, au parc où aura lieu le mariage.
Tout est déjà en place et nous ne servons à rien ! Puis, les autres arrivent petit à petit. Tout le monde est sur son 31. Manou se fait attendre. Bladi, lui, est là depuis longtemps. La pluie tombe et toujours pas de Manou…

Enfin la voilà ! Elle est rayonnante ! Méconnaissable dans sa robe de mariée, pomponnée comme un fille. La musique se met en marche et Emmanuelle, au bras de son papa, aussi.


L’émotion monte et tout le monde pleure. Le pasteur fait un sermont magnifique sur la relation entre Bladi et Manou telle un arbre qui prend ses racines dans la famille pour grandir et s’étendre vers ses amis. Je re-pleure. Ensuite Emmanuelle nous fait une petite démonstration de la culture bretonne, en costume.


Puis l’on sert le repas. Les panaméens se précipitent vers le buffet. Nous, nous dansons au son de la salsa. Les panamenos sont ravis de voir des blanches (canons de beauté pour eux). Ils nous invitent sur la piste. Au bout de la 1re chanson, je pensais changer de partenaire mais, nous voilà reparti sur la suivante. Nous enchaînons 4 à 6 chansons puis mes pieds réclament une pause.
Pendant la soirée, plusieurs personnes sont intervenues pour lire des poèmes, chanter des chansons écrites et composées spécialement pour les mariés. Noémie et Guillaume font un sketch de Palmade/Laroque et tous les français ont chanté la chanson écrite par les filles sur l’air des « Champs Elysées ».

La nuit passe vite et à 22 h 30 les 3/4 des invités sont déjà partis. La sono et le DJ aussi d’ailleurs ! Du coup, avec Amélie et Emilie, nous essayons d’animer la salle par des chansons françaises et bretonnes.

Il est 1 h 00, nous partons nous coucher.

David – Vendredi 26 janvier.

Aujourd’hui, lendemain de mariage, nous avons le droit à une grasse matinée. Mais, quand il fait plein soleil à 6 h 30, dur dur de rester au lit !
Mercedes nous a préparé le petit-déjeuner. De la panse de vache fumée et frite, des tortillas, du manioc (yucca) cuit à l’eau et du thé fait à base d’une plante citronnée.
Vers 10 h 30, Ariel revient de la piscine. Il a acheté une poule vivante. Nous allons la tuer pour la manger près d’un rio.

Direction la casa de la hermana de Mercedes. Tous ensemble (cousins, cousines et neveux et nièces) nous marchons vers le rio. Là-bas, nous installons un campement de fortune : hamacs dans les arbres, 3 pierres font office de réchaud. Nous allumons un feu. La sœur de Mercedes tord le cou de la poule, la plonge dans l’eau bouillante pour pouvoir la déplumer facilement puis l’éviscère et la nettoie avec du produit vaisselle dans le rio !?!

Les morceaux sont ensuite mis à cuire dans une casserole posée sur des pierres au-dessus du feu allumé avec des déchets en plastique. Le temps que la nourriture cuise, nous piquons une tête dans l’eau. Elle est à bonne température. Les poissons sont en grand nombre. Nous les observons avec les masques et les tubas.







Le déjeuner est cuit ! Il se compose de poule cuite dans un bouillon de piment, ail et coriandre (pilés sur pierre), de riz et de haricots. Esta muy rico !






Déjà nous repartons prendre le bus pour La Frontera : la frontière entre le Panama et le Costa Rica. Dans le bus, Noémie se rend compte qu’elle a oublié son passeport. Guillaume et elle descendent le chercher à la maison. Nous, nous restons avec Mercedes. Nous essayons de parler avec elle mais notre espagnol n’est pas encore au point.
Le temps est à l’orage. La frontière n’est pas belle. C’est un mélange de petits magasins hors taxe. Il y a beaucoup de monde qui vient acheter des produits détaxés. Noémie et Guillaume arrivent.
Nous allons tenter de faire tamponner nos passeports par le Costa Rica. Mais d’abord, il faut sortir du Panama. L’homme au guichet accepte de nous faire le tampon bien que cela soit illégal (il faut rester plus de 48h au Costa Rica avant de rentrer au Panama). Nous nous rendons donc au bureau de douane costa ricain. Le douanier accepte la démarche. Retour au poste de douane panaméen. Tampon de sortie. Désormais nous sommes sortis officiellement du Panama. Peut-être resterons nous coincés sur la frontière…Direction la frontière costa ricaine. Remplissage de papier entrée et sortie et tampon. Tout ça pour avoir un tampon sur lequel il n’y a même pas marqué Costa Rica ! Nous repassons à la douane panaméenne pour tamponner notre (r)entrée sur le territoire.


Nous reprenons le bus. Direction la Feria de Bugabe. Nous espérons y trouver des souvenirs à ramener. Mais, en fait de marché aux souvenirs, nous nous trouvons dans une foire expo ! Nous mangeons des chips de platanos et buvons de jugo di cana frais. Au stand d’agriculture, Mercedes et Ariel nous présentent la flore panaméenne. Les name (igname) et yucca ainsi que les bananes plantains et le arroz (qui poussent comme du blé). Nous croisons la rena de la Feria acompagnée de ses 2 princesses. On nous offre des petits badges de la Feria.


Il est 23 h 30 et nous décidons de rentrer dormir. Les hommes s’arrêtent manger au PIO PIO (McDo panaméen).

David – Samedi 27 janvier

Lever 5 h 30. Nous avons rendez-vous à 6 h chez Manou pour aller aux mangroves. Ariel doit nous emmener mais il n’est toujours pas levé. Nous élevons la voix, puis Guillaume frappe plusieurs fois à la porte de sa chambre. Enfin il émerge. Direction le centre commercial ouvert 24 h/24 pour faire le plein pour le pique-nique. J’en profite pour acheter quelques spécialités culinaires panaméennes. Sur le parking , nous retrouvons les autres qui sont venus nous chercher. Le temps de faire le plein d’essence pour le bateau et nous prenons le bus, Manou part en voiture. Dialadys (amie de Bladi) commande au chauffeur de bus de s’arrêter chez sa grand-mère !



Arrivé là-bas, et après avoir rempli le moteur, nous montons dans la bétaillère de l’oncle de Dialadys direction el rio. Là, le bateau nous attends. Nous fixons le moteur puis vamos a la playa. Nous zizaguons entre les racines immergées. Le rio s’élargit au fur et à mesure que nous nous rapprochons de l’océan. La traversée dure 1 h. Le soleil tape dur et je cache ma tête sous une serviette. Nous arrivons sur une plage. De l’autre côté : l’océan. Le sable est noir. Il y a des vagues (olas). Nous posons nos affaires à l’ombre des arbres et nous courrons nous jeter à l’eau.

Toute cette énergie dépensée, nous avons faim ! Pique-nique sous les arbres puis sieste.

Tout le monde émerge peu à peu. Les garçons partent explorer la plage. Guillaume et Vincent marchent sur l’eau (en fait un banc de sable). Oliv attrape tous les coups de soleil qu’il peut. Les filles discutent. Puis, tout le monde se réunit autour de Stéphanie qui nous fait la lecture du carnet de voyage d’Amélie. Rires.


C’est déjà l’heure de repartir. Nous remontons vers la plage des mangroves où nous avions débarqué. Nous faisons signe à un bateau pensant que c’est le nôtre. Mais, ce n’est pas le cas, le nôtre est plus loin de l’autre côté.
Dans le sable, il y a des petits trous au creux desquels se cachent des crabes. Nous retrouvons nos « marins ». La pêche a été bonne pour eux : 4 gros poissons au frais dans la glacière. La ballade de retour est longue et les coups de soleil chauffent. Des marins nous ont offert une sandia (pastèque) que nous partageons. Ça rafraîchit.
Le bateau se faufile entre les arbres. Nous apercevons toutes sortes d’oiseaux : martin pêcheur, ibis, grue, héron. Comme c’est marée basse, l’eau du fleuve est basse et le capitaine n’est pas sûr de pouvoir arriver à bon port car il y a trop peu de profondeur. Nous finissons donc à pied les derniers mètres jusqu’aux voitures. Nous sommes attaqués par des milliers de micro-moustiques.
La bétaillère nous ramène chez la grand-mère de Dialadys. Le temps pour Emmanuelle d’emmèner une partie de la troupe à l’arrêt de bus, on nous offre le café et des gâteaux à la farine de maïs+cannelle. On se tasse tous les 7 dans la voiture de Manou, direction David. Au passage, on laisse Dialadys au bus.

Arrivée à David. Nous jettons les garçons au terminal de bus. Oups ! ils n’ont même pas les clés de la maison de Mercedes…On suppose que Mercedes sera là et nous passons à autre chose. Il nous reste 30 minutes pour trouver quelques souvenirs du Panama. Manou ne se souvient plus de l’emplacement du magasin de chapeaux. Ah ! Le voilà ! Noémie et moi sortons de la voiture. En 5 min, nous avons acheté 3 chapeaux. Puis, direction la gare routière. Au passage, nous achetons des hamacs dans une petite boutique. Le bus nous emmène chez Mercedes y Ariel. En trois minutes nous sommes douchés, les bagages emballés direction le restaurant. Un câlin à Mercedes qui a enchanté notre séjour à David. L’émotion pointe son nez…



Nous mangeons dans un resto chinois. Mes crevettes sont périmées. Beurk ! Ma seule déception culinaire au Panama…mais pas avec de la nourriture panaméenne.
Il est l’heure de monter dans le bus. Tout le monde a les larmes aux yeux. Gros câlins aux mariés et vamos à Panama. La nuit est difficile. Il fait très très froid, le bus s’arrête souvent alors que c’est un express. Enfin je m’endors. Mais, à peine ai-je plonger dans le sommeil profond que nous voilà arriver.

Panama – Dimanche 28 janvier

Réveil à 5 h 20 par la lumière du bus. Nous voici à Panama City. Nous prenons un desayuno dans un self dans le terminal. Nous mangeons américain. Pas de place pour les tortillas ce matin…Ensuite, nous jettons Guillaume, Emilie et les bagages dans un taxi pour l’aéroport tandis que nous prenons le bus. 50 minutes plus tard, nous avons rejoint l’aeropuerto. Nous retrouvons nos compagnons, enregistrons les bagages et embarquons après avoir terminé nos achats de souvenirs. Après moult discussions, nous arrivons à échanger nos sièges avec d’autres passagers pour pouvoir se retrouver tous les deux à côté. Je suis près de la fenêtre.

Nous voilà à Newark-NY. Pour faire passer plus vite nos 2 heures d’attente, nous errons dans les boutiques. Petit coup de fil aux parents pour les rassurer : on est en vie ! Passage obligé au Starbucks. Impossible de trouver des timbres pour mes cartes postales panaméennes !


Enfin, c’est l’heure de l’embarquement. Une dernière photo de groupe avec l’avion et nous voilà partis pour Paris. Nous passons dans une mini-tempête. Le petit-déj nous indique que nous arrivons bientôt. J’ai hâte de me coucher sous ma couette !



FIN DU VOYAGE

Un grand merci : à Mercedes et Ariel de nous avoir accueilli et de nous avoir fait découvrir la culture panaméenne, à Manou et Bladi pour leur accueil et leur magnifique mariage auquel nous étions très honorés de participer et enfin un giga merci à Noémie et Guillaume sans qui nous serions probablement encore coincé à Panama, essayant de baragouiner les quelques mots d’espagnol que nous connaissions au chauffeur du bus pour David. Merci mille fois !